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Argument n°1 : "La moitié de la population mondiale sont des femmes"

La moitié de l’audience globale sont des femmes. De ce fait, la moitié des utilisateurs sont en réalité des utilisatrices. En adaptant sa communication en terme de genre, un plus grand nombre d’individus aura l’occasion de se sentir concerné par le message transmis.

Argument n°2 : "L'inclusivité de genre est importante en UX"

L'empathie est un point crucial en UX (User eXperience ou UX). Vouloir connaître les personnes qui utilisent un service ou un produit, c'est s'intéresser à leurs envies et leurs besoins, ainsi qu'à leurs caractéristiques personnelles. Le genre est une composante incontournable à prendre en considération dans la plupart des solutions développées. Il est donc important de comprendre qui sont les individus qui utilisent les interfaces et quels sont leurs environnements directs.

L'expérience utilisataire met au centre de la démarche de création les utilisateurs et les utilisatrices. Développer un projet sur une base d'UX, c'est considérer les personnes telles qu'elles sont : avec diverses compréhensions et utilisations des nouvelles technologies, avec des handicaps (provisoires ou de longue durée), avec des âges variés, avec des genres différents et parfois des changements de genre au cours de la vie, etc.

Argument n°3 : "Une communication engagé permet de gagner du public"

Il est important de souligner qu'une communication engagée peut offrir des répercussions positives sur l'image de la marque, qui a elle seule favorise les ventes : ces conditions sont vraies uniquement si la démarche d'inclusion de genre est sincère et réalisée sur le long terme.

Communiquer de façon égalitaire permet de transmettre un message au plus grand nombre. Aussi, diffuser une information de manière non sexiste permet de toucher avec plus de précision son public cible.

Argument n°4 : "La composante non sexiste d'un projet demande un budget raisonnable"

Mettre en place une démarche d'égalité de genre dès le début d'un projet est souvent plus simple que de vouloir l'intégrer dans un second temps, tout comme les démarches d'accessibilité du web et de responsive design.

L'équipe de projet, ou la personne travaillant en indépentant·e·x sur le projet en question, ainsi que les partenaires et sous-traitants gardent les mêmes tarifs horaires, qu'il s'agisse d'un projet inclusif ou non. Les coûts financiers liés à l'égalité de genre sont principalement basés sur les particularités du projet : ils peuvent être nuls, faibles ou moyennement élevés. Dans tous les cas, les éléments en faveur d'une communication non sexiste au sein d'un projet de développement d'interface représentent un pourcentage raisonnable du budget total.

Pour imager dans quelle proportion intervient la diversité de genre lorsqu'elle est intégrée dans un projet, il est possible de faire un parallèle avec la pâtisserie : un gâteau au chocolat est bon non seulement car il y a le chocolat (soit les aspects que les clients et les clientes retiendront), mais surtout parce que les autres ingrédients (farine, sucre, beurre, œufs, etc.) ont été ajoutés dans des proportions idéales. L'inclusion de genre peut être représentée par le sucre parmis les ingrédients qui semblent être secondaires : bien dosés, ils se font oublier, mais ils permettent à la recette d'être pleinement réussie. En bref, l'égalité de genre n'est pas forcément identifiable et perceptible : elle est "répartie" dans les différentes étapes d'un projet, comme le sucre "se diffuse" dans un gâteau.

En bref, il en va de même pour la part de budget dédiée à la prise en compte de la diversité de genre dans la solution créée : le montant en lien avec l'égalité de genre sera probablement intégrée aux différentes étapes du projet, et ne figurera pas noir sur blanc sur une ligne spécifique du budget.